La Tunisie, « start-up démocratie », en mode séduction

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Document stratégique à l'appui, la Tunisie organise un forum d'investissement pour se repositionner dans l'échiquier international. Coorganisée ce lundi avec la France et présidée par les Premiers ministres tunisien et français Mehdi Jomaa et Manuel Valls, cette manifestation économique intitulée "Investir en Tunisie : start-up démocratie" doit réunir quelque trente pays et une vingtaine d'institutions internationales, sans compter des dizaines d'entreprises privées.

"Il s'agit d'un congrès pour inciter l'investissement étranger et non un congrès pour les pays donateurs", indique le Premier ministre Mehdi Jomaa pour bien illustrer que son gouvernement "cible plutôt une coopération fructueuse avec ses partenaires et oeuvre à établir des partenariats fiables, et non à solliciter des aides". "Ce grand événement international, estime le Premier ministre tunisien, témoigne des efforts diplomatiques déployés par le gouvernement actuel, lesquels ont permis d'établir une protection diplomatique aidant le pays sur le plan sécuritaire…" "À travers ces efforts diplomatiques, une protection économique, notamment, au niveau du financement a été établie", ajoute-t-il. Et de préciser que l'objectif est de "reprendre le rythme d'investissement local et étranger en tant que pilier principal pour la réalisation de la relance économique".

Ce document définit des projets structurants et des secteurs susceptibles d'attirer des investisseurs étrangers.

Évoqué par le Premier ministre tunisien ainsi que par son ministre chargé des dossiers économiques, un document stratégique a déjà été conçu par l'actuel gouvernement et sera présenté pendant ce forum "Investir en Tunisie, start-up démocratie". Selon Mehdi Jomaa, "ce document définit des projets structurants et des secteurs susceptibles d'attirer des investisseurs étrangers. Il ambitionne de préparer les conditions favorables et de baliser le chemin aux prochains gouvernements pour qu'ils puissent travailler dans un climat propice […], car il faut assurer la pérennité de l'État malgré la succession des gouvernements", poursuit-il. De manière concrète, pas moins de vingt-deux projets, dont quatre projets réalisés dans le cadre d'un partenariat public/privé (PPP) vont être présentés. En dehors de ceux en PPP, ces projets d'un coût d'environ 5 734 millions de dinars (environ 3 254 millions dollars américains, USD) concernent notamment les secteurs de l'eau potable, la santé, les routes, le transport, l'énergie, les mines, les TIC et le développement durable.

Cette conférence constituera, aux yeux des dirigeants tunisiens, une occasion pour discuter leur nouvelle stratégie économique avec les partenaires de la Tunisie (États et institutions internationales) notamment pour tout ce qui concerne les réformes structurelles, programmes et projets prometteurs de développement : "La Tunisie oeuvre à regagner la confiance des investisseurs étrangers et à garantir des climats politique, sécuritaire, logistique et administratif propices à l'investissement", confirme Nidhal Ouerfelli, ministre chargé de la Coordination et des Affaires économiques au sein du gouvernement tunisien.

La Tunisie oeuvre à regagner la confiance des investisseurs étrangers et à garantir des climats politique.

Plus de trente États et vingt institutions financières et économiques sont attendus. Parmi les hauts responsables attendus à Tunis ce lundi figurent le Premier ministre français Manuel Valls et son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, ainsi que le chef du gouvernement algérien et le Premier ministre marocain. Selon M, Ouerfelli, la présidence du gouvernement tunisien avait par ailleurs déjà reçu une confirmation quant à l'éventuelle participation du secrétaire d'État américain, John Kerry. Selon le chef du gouvernement tunisien, "l'objectif principal de ce congrès international est de rétablir la confiance des investisseurs en la Tunisie en tant que destination prometteuse pour les investissements". De quoi comprendre que cet événement d'envergure économique régionale et mondiale soit marqué par la présence de vingt-sept entreprises, fonds d'investissement et banques internationales, outre six organisations internationales et de hauts responsables des pays frères et amis de la Tunisie.

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Ismail Ben Miled

Fondateur de « Femmes de Tunisie » et de « Maisons de Tunisie », Ismail Ben Miled est un jeune entrepreneur touche-à-tout. Directeur de la publication de « 360.tn », il est passionné de nouvelles technologies, de cuisine et de tendances, tout en gardant un œil professionnel sur l’actualité. Entre un changement de couche et deux réunions, Ismail Ben Miled réalise des interviews et nous donne son point de vue sur la Tunisie d’aujourd’hui.